Cette sortie VTT facile et accessible à tous présente néanmoins quelques passages techniques ou il faudra poser le pied voire même descendre du vélo. Elle se déroule presque totalement en sous-bois  sur de charmants sentiers de terre. Très agréable donc quand il fait chaud mais à éviter après de fortes pluies car le parcours devient vite boueux. Je considère ce parcours comme une « baseline » de ce qui peut se faire en bord d’ariége sur le secteur Vernerque-Falgarde. Il est possible de rendre ce parcours  plus technique et plus difficile. Les variantes offertes, en sortant très légèrement des sentiers battus, sont multiples.
Le départ s’effectue depuis le club de BMX situé à l’entrée de Venerque. Si l’on préfère venir en train, la gare du Vernet est aussi un excellent point de départ.

Il faut prendre la direction de l’église du Vernet facilement repérable grâce à son imposante croix de fer qui trône à son entrée.

Derrière l’église, une petite route départementale va nous amener très rapidement à la station d’épuration de Clermont située au bord de l’Ariège. La balade peut alors commencer.

Le single de terre en bord d’Ariège est parfaitement bien tracé, sinueux et ludique à souhait. Il est préférable de se munir d’un cuissard long et de gants pour se protéger des orties ou ronces qui en de rares occasions, bordent et parfois débordent sur le chemin.

La première difficulté du parcours consiste en la traversée du ruisseau de la lèze. Il n’est malheureusement pas toujours possible de l’enjamber après de fortes pluies et il faut alors se rabattre vers le pont de la N20, quelques centaines de mètres plus loin.

On retrouve notre single qui traversant de superbes zones boisées chemine en permanence le long du cours d’eau.  C’est vraiment très agréable et sans aucune lassitude, on se retrouve très, trop vite même, à Lacroix-Falgarde. 

Il était un temps où on pouvait passer en toute sécurité sur l’ancien pont de fer maintenant honteusement fermé par des grilles soudées à sa structure. Il n’y a pas d’autres alternatives que de traverser sur le pont de Lacroix-Falgarde.

Notre très vénérable ‘dansesouslapluie’ prévient : « à Falgarde, prenez garde ! »

Car le pont est fréquenté et la dangerosité y est très élevée. Il faudra un accident pour que les autorités se rendent compte de cette mise en danger du cycliste. Il aurait été plus sage de conserver ce superbe monument chargé d’histoire et de l’aménager en piste cyclable et piétonnière.

La rive droite de l’Ariège est tout aussi plaisante et techniquement plus variée. Quelques difficultés physiques et techniques agrémentent le parcours et sont autant de petits challenges à relever. 

Mais la grosse difficulté de cette rive est le passage obligé par Clermont le fort. J’adore ce petit village dominant avec prestance et discrétion l’Ariège et les alentours. J’imagine aisément tous les épisodes épiques qui ont dues se passer dans l’antiquité pour la conquête de ce point stratégique.

Plusieurs solutions s’offrent à nous. Soit monter sur le pont de Clermont-le-fort pour atteindre la route et le village sur un asphalte des plus confortable.  C’est aussi une belle occasion de visiter les lieux.

Soit la solution « écolo » en passant par le sentier botanique. Il faut alors être très respectueux de la vie arboricole de l’endroit, riche en essences d’arbres rustiques et protégées.  Le portage y est obligatoire et tant mieux. On enchaine directement et avec autant de précaution par un single en descente aussi abrupt qu’enraciné. Le portage pour les moins téméraires n’est pas une option.

On retrouve l’Ariège en bas de Clermont, mais contrairement à la rive gauche, plusieurs zones de baignades drainent promeneurs et baigneurs en nombre. Il faudra donc se montrer prudent pour ne pas leur tatouer un pneu Michelin sur le dos. Cela tombe bien car on n’est plus très loin de l’arrivée et il est opportun de savourer les derniers hectomètres de single en forêt et en bord d’Ariège par un rythme « contemplatif ».

RV