PedalsdeFoc_29juin2013
Comment ça fonctionne ?
Il suffit de contacter par messagerie la centrale de réservations située à Vielha (Carrer Arnals 8 baixos): pedalsdoccitania@pedalsdoccitania.com.
Vous demandez un devis en précisant le nombre de participants, les dates prévues et le nombre d’étapes choisi en fonction des principaux « pueblos » situées sur le parcours: PEDALS DE FOC.
Les options : Si vous désirez un guide ou si vous avez besoin d’un transport de vos bagages d’hôtel en hôtel, indiquez-le également.
La centrale de Vielha s’occupe du reste vous n’aurez plus qu’à effectuer le paiement des arrhes selon les instructions qui vous seront fournies.
A savoir : Les conditions météorologiques ne sont pas un motif de suspension de l'activité. Si besoin, on peut toujours laver les vélos à la fin de chaque étape. Les serviettes, draps et couvertures sont fournies. Pour le midi, on peut demander le pique-nique à l’hôtel. Enfin, en cas de problème, on trouve dans le road-book les numéros de téléphone de taxis et d’ateliers de réparation de vélos ainsi que le numéro de téléphone de Pédals d’Oc.
Pour plus de détails, voir aussi et surtout notre RAID PEDALS OCCITANIA 2012.
Notre RAID PEDALS de FOC du 29 JUIN au 02 JUILLET 2013 :
programme : 4 étapes
Jour 1 : Vielha (Carrer Arnals 8 baixos) / Gotarta (Hotel: Casa Vilaspasa): 40 km
Jour 2 : Gotarta / Espui (Casa Sastre): 45 km
Jour 3 : Espui / Espot; (Hotel: Hotel Roya): 40 km
Jour 4 : Espot; / Vielha : 75 km
Participants : 3 personnes
Sam, Bruno et Hervé
Tarifs :
Pour 4 étapes, 4 nuits en incluant la nuit passée a vielha la veille du départ (avec petit déjeuner et ½ pension), il nous en a couté 249€ par personne tout compris (sans le transport des bagages) + 30€ de pique-nique.
Il va de soi qu’il n’est vraiment pas rentable de se lancer dans cette aventure sans passer par Pédals del Mundo. En tout cas je ne le conseille pas tant il est simple et avantageux d’utiliser leur service. Et en plus on a des cadeaux !
Bagages :
Une tenue de VTT + Un sac à dos comprenant une poche à eau, des barres énergétiques, un pique-nique, un set de réparation (deux chambres à air, un jeu de plaquettes, une pompe, un dérive chaine, une burette d’huile .. ), une crème solaire, un Kway, un short, deux paires de chaussettes, deux slips, deux T-shirts et c’est tout !
Les comptes rendus des participants:
Premier jour : Vielha / Gotarta : 40km et m D+
Par RV : CR a venir
PS: La portion de Vielha à la sortie du tunnel se fait à bord d'un taxi (inclu dans la prestation). Le départ s'effectue depuis le parking municipal, le rendez-vous étant fixé à 8h00 du matin pétante.
Deuxième jour : Gotarta / Espui : 45km et m D+
Par Bruno : CR a venir
Troisième jour : Espui / Espot : 40km et m D+
by Sam la hyène: CR a venir
Quatrième jour : Espot / Vielha : 75 km et m D+
Par RV :
Après une courte descente, on embraye à gauche sur une montée qui va nous mener à un minuscule village dont les seuls habitants semblent être des chevaux qui assistent paisiblement à notre première halte. Ce village porte le nom d' “Estais“ évoquant étrangement son appartenance au passé. On quitte la route pour un chemin raide et parsemé de rocailles. Je mettrai pieds à terre pour passer ce raidillon afin de ne pas puiser prématurement dans mes réserves.
On abouti sur un sentier qui raye le flanc de la colline et qui domine la vallée .. Grandiose!
On arrive au village de Son, lieu du premier contrôle du jour. Une trés courte halte pour faire tamponner notre roadbook, quelques photos et nous voila reparti sous un soleil de plomb.
Les montées et les descentes se succèdent plutôt courtes mais raides et avec peu de portions plates pour relancer. Sam et Bruno montent vite, ils ne semblent pas gérer leur effort. Je monte a mon rythme, économisant mes forces au maximum, optimisant le moindre coup de pédale car je sais que l'arrivée est encore trés loin.
Et puis surtout, il y a un pari en cours! car ...
La veille ayant attaqué dés la première montée, je distançai rapidement mes amis et arrivai au col avec près de 12 mn d'avance, soit une minute au kilomètre. Sam, compétiteur dans l'âme, bien que saluant ma performance en fut un peu vexé. Je lui proposa donc une revanche pour le lendemain à l'arrivée à Montgarri, au terme d'une interminable montée de 30 kms, excusez du peu!
«Le premier à Montgarri gagne! » proposai-je.
«Voyons, si je te prends 30 secondes au kilomètre ce sera suffisant pour te rendre la monnaie de la pièce et te mettre à mon tour 12 mn dans la vue» me repond-t'il, un rien provocateur.
Et Bruno de parier sur mes chances de victoire: «Zéro chance». Je lui repondis avec le sourire et d'un air entendu: «Accorde moi une chance sur un million, cela me laissera un peu d'espoir». En réalite, je m'accordais de réèlles chances de victoire, mais il allait me falloir ruser pour tenter d'endormir mon adversaire dans un épais duvet d'excés de confiance. Cette stratégie m'a par le passé permis de gagner des paris insensés, à la trés grosse côte. Certes Sam m'est supèrieur, il est sportif, accuse 15 kilos et 15 ans de moins mais surtout mon vélo type Enduro est un sèrieux handicap par rapport à son semirigide ultralight. Vous l'avez compris, il a du jeu le garçon, et moi, je n'ai qu'un joker: Il me sous estime!
Il reste encore quelques belles montées avant l'explication finale. Je sais que Sam ne partira pas d'aussi loin et qu'il m'attendra à chaque sommet. Je vais m'attacher à le placer dans un niveau de confiance tel qu'il va se prendre, comme dans la fable, pour le lièvre. J'arrive donc toujours dernier au sommet de toutes les montées, pédalant en zigzag comme si j'étais au bout du rouleau. Dés que l'occasion se présente je pousse Sam à accomplir des efforts inutiles. Je flatte son ego, je l'encourage à gravir à velo des passages qui se font en portage. Très joueur, il se prend toujours au jeu et y laisse des forces.
J'envisage deux tactiques, soit Sam attaque de loin, et je le contrôle ensuite avec Bruno, en espérant qu'il coopère, soit je pars dés le début du col à 30 km de l'arrivée et ce coup ci en espérant que Bruno ne coopère pas. Or, lors d'une halte, Sam commet l'erreur de me dire qu'il ne compte pas partir de loin pour profiter du paysage et faire des photos. Du coup il ne me reste plus qu'à partir de loin. Mais comment faire pour que Bruno ne prenne pas de relais? D'autant que depuis le début, ils sont trés complices. Je tente alors une ultime manipulation et à l'intox je leur lance: «Oui, mais si je suis devant, vous allez prendre des relais, çà va fausser le résultat» . Je prends une mine désinvolte mais j'ai lancé ma graine. Advienne que pourra.
La dernière descente, à travers un magnifique bois nous amène au village de Boren. On se trouve alors au pied de cette fameuse montée versr Montgarri. Comme je souhaite attaquer bientôt, je propose de nous arrêter pour manger. Il y a une source, des bancs et de l'ombre. Il est 12h30, tout le monde est d'accord.
Aprés manger on démarre en douceur par une petite portion de descente sur route, idéale pour une remise en jambe. Sam tout d'un coup s'arrête, sa trace part à gauche. Bruno sort le roadbook. Venant de l'arrière, je m'exclame en passant devant eux : «C'est bon pour moi» , tout en continuant ma course.
Je me retourne, ils sont toujours dans leur réflexion. La route bifurque a gauche, et bientôt je ne les vois plus. La pente se redresse, c'est le moment ou jamais. Un dernier regard en arrière, rien... Braqué à droite toute!... Et me voilà parti pour 30 km de montée en solitaire.
La route est agréable, sinueuse et bordée d'arbres. Je déroule à un bon ryhtme enchaînant les virages, de temps en temps je regarde si je n'aperçois pas mes poursuivants. Je dois creuser l'écart ici, le terrain m'est favorable, la pente à 3% n'est pas sévère et me permet d'envoyer du gros avec un excellent rendement malgrés des pneus de descente en 1.65
De nombreux faux plats descendants pourraient me permettre de récuperer, mais au contraire, j'en profite pour relancer. C'est dans ces relances que je vais gagner du temps.
J'arrive à la fin de la route ... Ais-je déjà parcouru 20 km?... J'avais analysé le topo la veille, et il m'avait semblé que le parcours se scindait en deux parties, 20 km sur route et 10 km sur piste forestière.
Mon GPS m'ayant laché je suis un peu perdu. Les piles rechargeables me jouent parfois des tours mais ce n'est pas le moment d'en changer. C'est une bien mauvaise nouvelle mais tant pis, on fera avec.
Par chance la piste est bien tracée et longe une rivière en milieu de vallée. Impossible de se tromper pour l'instant. Le paysage est superbe, je ralenti le rythme et je prends même quelques photos. Vu l'allure folle que je me suis imposée jusque ici, je dois avoir au moins 5 mn d'avance sur Sam et Bruno. S'il ne me reste que sept km cela doit passer. Trois jolies granges, quelques vaches, avec en toile de fond ce que je crois être le port de salaud, son extraordinaire descente que j'ai eu la chance d'effectuer en VTT auparavant, me poussent a la rêverie. J'en oublie presque le pari qui est en cours, je relance la mécanique dans un décor de rêve. Soudain, une bifurcation, un groupe d'Espagnols flanqués les quatres pattes en l'air se reposent sur le bord du chemin. J'ai bien envi d'en faire autant pourtant je leur demande mon chemin. 'Celui qui monte ou celui qui descend?' ...
'Celui qui monte' répondent-ils en coeur. Je passe tout à gauche en maugréant 'mais c'est bien sûr et raide en plus ...'.
Je me retourne, trois lacets plus bas, les espagnols me regardent. Je ne vois toujours pas Sam et je me dis alors que je dois avoir au moins 2 mn d'avance. Je peux gérer, d'autant que je sèche un peu, je me permets même de marcher pour recharger un mental défaillant. J'ai depuis longtemps effectué plus de 10 km de piste, et après chaque virage je m'attends à voir Montgarri.
Un rider descend, quand il passe à ma portée, je lui demande dans un espagnol incertain «cuantos kilometros hasta Montgarri? »... La reponse tombe comme un couperet: «Siete kilométros». Je fais des yeux de poules qui vient de trouver un Laguiole. Pas possible?... La carte espagnole que l'on m'a remise à vielha doit sûrement être imprécise! J'ai quitté la route depuis plus de 10 km, j'en suis certain même sans GPS!
Je reprends ma route abasourdi et encore dans mes songes quand un évènement allait me sortir de ma léthargie psycho-commateuse. Comme dans le pire de mes cauchemards, Sam est là, juste derrière moi, la gueule ouverte et prêt à mordre tel une hyène affamée. Surpris, j'en oublie même les bonnes manières et je lâche un juron: «Salopard».
Je n'ai rien vu venir, il devait être caché dans la végétation quand j'ai regardé les espagnols décalqués en fond de vallée.
Il me dépose en douceur comme une fleur, le moral défaillant, je suis mort!. Plus loin une descente, l'espoir revient, le courage avec, NON!... Je ne suis pas encore mort!... Je me recroqueville sur mon vélo avec l'énergie du désespoir jetant mes dernières forces dans la bataille, je le rattrape, on est alors aux coudes à coudes, je serre les dents, personne ne veux lâcher, le duel est magnifique, et finalement dans un saut de rivière démentiel, je le redouble. Mon VTT à été magique sur le coup. Je suis devant, euphorique, mais je ne vais pas tenir longtemps. Ou est donc fourré ce village de merde?
Encore un virage, derrière? ...OH NON!... Toujours pas de montgarri mais un nouveau raidillon! ...La cause est entendue: “ Si en plus le terrain lui est favorable!“...
Je me sens résigné quand il me double, je reste collé à la piste, les forces m'abandonnent, mon corps a mal, mon âme pleure. Au sommet du raidillon, il a déjà disparu.
Puis comme par magie, ou comme une sorcelerie, ou plutôt comme une mauvaise blague vosgienne, le terrain redevient plat. J'aperçois Sam juste devant, a portée de fusil, mais je n'ai plus la moindre cartouche. Je me bat mais je n'avance plus et l'écart reste stable. J'apercois enfin montgarri, c'est fini.
Tout c'est joué sur le dernier raidillon, a un kilomètre de l'arrivèe. Au final, il aura moins d'une minute d'avance.
Je sais accepter la défaite quand je suis allé au bout de moi même et que mon adversaire a été Grand. Bravo à toi la “Hyène des vosges“. Tu as fais honneur a ton pseudo sans jamais lâcher le morceau. Tu t'es sorti de mon piège à loup! Et même si tu t'es fais aidé par Bruno, n'ai aucun scrupule, c'est le jeu!... Mais tu t'es quand même fais aidé -:)
Le hasard a voulu que nous arrivions a Montgarri le jour de la fête annuelle qui réunie les habitants des deux côtés de la montagne, arties, salardu d'un côté ... st-Ilis de l'autre.
Une fanfare tanbourine prés de la rivière, de nombreuses personnes éparpillées sur les berges se reposent, Certains se préparent à manger, des effluves de barbecues parfument l'athmosphère festive du lieu.
Nous prenons un rafraichissement à la terrasse du gite situé devant la chapelle. Il n'y a pas foule et nous n'avons aucun mal à nous installer autour d'une table vide. Il doit être 14h00 ou 15h00, les gens doivent être en train de manger.
Deux serveuses surbookées assurent le service. Une brune au comptoir, une blonde à la terrasse.
Il est plus que temps de retrouver nos épouses car nos regards se posent avec un soupcon d'insistance sur les formes avantageuses de leurs corps sublimes. Mais je m'égare ...
Il reste encore plusieurs km de montée avant d'arriver au pla de beret. Un dernier regard en direction de la fanfare et on se remet en selle.
Sam accuse le coup de ses efforts acharnés pour me rejoindre alors que Bruno s'envole.
On ne le reverra que sur le parking du pla de beret sur lequel trône une carcasse de tractopelle disgracieuse qui dérange la vue mais qui est aussi le signe d'une civilisation proche. On est presque arrivé au terme de notre périple, et le soulagement se lit sur nos visages. Le reste du parcours n'est plus qu'une longue descente jusqu'à Vielha.
La route est superbe, on plonge sur baqueira à une allure folle. Sur ce terrain Bruno est imbattable. Mais la trace quitte brusquement le bitume pour une piste rocailleuse. On hésite a s'y engager, nos corps fatigués se prononçant pour le confort de l'asphalte mais nos âmes aventureuses préfèrent la difficulté. Je dois m'arrêter pour serrer ma selle, Sam et Bruno en profite pour se faire la belle. Je m'engage sur la piste non sans une certaine inquiétude car on approche de l'arrivée or la plupart de mes accidents surviennent à ce moment là. Je fais donc très attention sur les passages gravilloneux. La piste cède la place à un single dans les herbes. Sam m'a attendu, Bruno est seul devant.
Le single est du tonnerre, sa couleur terre de sienne tranche avec le vert intense d'une herbe abondemment arrosée. Le visuel est du plus bel effet. J'en oublie ma prudence, mon corps se libérant progressivement de toute appréhension castratrice, ma vitesse augmente d'un cran, le plaisir puissance deux. Les trajectoires deviennent plus fluides et les virages s'enchainent comme une évidence. Sur de ma technique, la confiance au taquet, je fonce, Bruno plus bas, delicieux ...
Rien, non rien, ne pouvait plus m'empêcher d'avaler «le palmipète à roulette»: Pseudo de ce cher Bruno qui a des pieds aussi immenses que la fréquence de ses pets. Rien donc semblait pouvoir m'arrêter sauf peut-être cette s@L©¥#... d'ornière de mer..credi. Caché sous les herbes ce piège à roue, cette bète noire des hors pistes, ma bète noire qui en de trop nombreuses occasions m'a couché au sol, allait une nouvelle fois me croquer a pleines dents. Rabattu au sol comme une merde, vulgarité appropriée, je glissais sur une bonne dizaine de mêtres alors que le guidon de mon VTT se prenait pour une toupie. Au final, une jambe de bois et quelques égratignures. Sam arriva vite à la rescousse, les soins qu'il me prodigua me firent le plus grand bien et me permirent une demi heure plus tard d'atteindre vielha sans trop de mal.
Fin du voyage! Merci à Sam et à Bruno... Et merci à Pedals de FOC.