Photos randonnée SKI pic_du_milieu_5mai2014

pic_du_milieu_5mai2014


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5h30, a tâtons j'eteins le réveil et allume la frontale à la recherche de mes clefs de voiture. Il faudra penser à les ranger à portée de mains la prochaine fois. La température n'est pas piquante mais il serait dommage de se priver du confort du chauffage de sa voiture. Je m'extirpe avec paresse de mon sac de couchage mais une fois sorti les choses s'accélèrent si bien qu'à 6h30, je suis fin prêt.

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La route de la vallée d'Ossoue est bloquée vers 1500m par une avalanche.




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Par chance, un tunnel de fonte a été creusé contre la paroi humide des murs de soutènement qui longent la route.
Je m'y engage les skis a la main, le corps légèrement voûté, le regard en l'air, oppressé, inspectant les anfractuosités à l'intérieur de ce gros glaçon qui semble heureusement bien stabilisé. J'etais loin de m'imaginer devoir faire de la spéléo ce matin. Et encore moins devoir le refaire un peu plus loin. J'allais en effet devoir traverser jusqu'à sept avalanches, a la façon d'un spéléo ou plus communément  d'un alpiniste.

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J'arrive enfin à la cabane de Milhas, trônant à droite du chemin, face à une immense plaine irriguée par une rivière aux eaux peu profondes mais tumultueuses.


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Tout autour la haute montagne, le grand tapou et le pic du milieu juste en face. J'imagine de loin un cheminement au travers des ressauts et des nombreuses combes qui jalonnent le parcours jusqu'au sommet. L'itinéraire est presque visible dans sa totalité. Il  semble possible de filer tout droit, mais la rivière gonflée par les eaux de fontes me barre le chemin, je la longe un temps pour finalement, découragé, revenir sur la piste. Ma déception est de courte durée car à la sortie du prochain virage, une autre vaste plaine apparait. Celle là sera la bonne, je la traverse plein d'entrain, sentant la neige pas loin.

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Je chausserais juste en haut du premier ressaut à une altitude de 1800m précise. Aucune trace pour me guider, les 2h00 de portage ont duent  décourager les ardeurs des plus téméraires, je me dirige alors, au pif, aux travers des premiers contreforts qui me mèneront rapidement sur un vaste plateau. Les traces de deux raquetteurs me rassurent sur l'itinéraire choisi et seront une aide précieuse pour me diriger dans un espace plutôt paumatoire.

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Moi qui croyait cheminer tranquillement  dans une succession de combes douces et  évidentes, je suis assez surpris car le tracé emprunte une succession de pentes aussi raides les unes que les autres.. Le terrain est vallonné, il faut parfois légèrement redescendre mais c'est immédiatement après pour mieux remonter sur de fortes pentes.


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La chaleur est accablante, la fatigue commence à se faire sentir, les skis deviennent lourds, les pas raccourcissent et je regarde de plus en plus souvent mon alti pour savoir ce qu'il me reste à gravir.
2700, 2750 ... , 2800.

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J'arrive enfin au niveau de la dernière combe, à 150m du sommet.  Il est midi, il me faut reprendre des forces pour l'assaut final.  Un belvédère rocheux représente l'endroit idéal pour une pause réparatrice. L'endroit est fantastique, pris de soudaine crampes, je m'allonge face au tapou qui me domine et je fini par  m'endormir. Vers 13h30, je me lance à l' assaut de la dernière difficulté. 

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Reposé, la montée au col est une simple formalité. La crête sommitale du pic du milieu étant enneigée, son accès en est grandement facilité. Le point de vue est extraordinaire.
Un corbeau vient me souhaiter la bienvenue, je m'assois quelques minutes dans la neige pour l'observer. Il n'est pas du tout farouche et semble apprécier son statut de vedette. Il fini par s'envoler en direction d'une autre star des lieux, le vignemale.

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Il est temps de redescendre, je savoure avec délice les premiers virages dans une neige pourtant très humide. La pente est suffisamment forte pour se faire plaisir.
La neige devient de plus en plus lourde mais suffisamment portante pour être skiable. La fin est un véritable champ de mines mais çà passe aussi.

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Les traces de montée finissent par se perdre, je ne reconnais plus rien, je dévie de la trajectoire en suivant l'inclinaison naturelle  oubliant le plateau intermédiaire rencontré à la montée sur ma droite. La route est visible en contrebas, je tire le plus possible la diagonale pour m'épargner du portage.

Au final, le bilan est éloquent : 1 sommet, 4h00 de portage, 11h00 de rando, plus de 22kms, 7 avalanches et 1 ampoule :-) ... Je suis séché, mais comblé.

A une prochaine assurément mais cette fois en hiver et pour visiter son plus proche voisin, le Grand Tapou.

RV





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