Photos randonnée rando_ski garribet-balaitous_29avr2011

garribet-balaitous_29avr2011

La montée au Balaïtous étant longue il est préférable de passer la nuit au refuge Larribet. On se gare sur le parking situé en contrebas de la centrale électrique de Migouelou. Au départ du GR, une pancarte indique : ‘ Refuge Larribet : 2h45 ‘.
Le portage étant inévitable jusqu’au refuge du Garribet, Patou semble inquiet. Est-ce pour ma personne ou est-il lui-même quelque peu émoussé ?
Il est vrai que nous venons juste de descendre le Grand Barbat avec déjà pas mal de portage et devoir enchainer sur 3h00 de plus, ce n’est pas vraiment très engageant.

    « Bah, on arrivera juste avant la nuit, Allons-y !» dis-je, sans plus réfléchir .

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Le sentier est vraiment agréable, sinueux et en pente douce jusqu’au lac de Suyen puis se redresse brusquement par la suite. Sur le chemin, on croise un étrange champignon, petit abri de pierre intelligemment dissimulé sous un rocher en forme de chapeau.



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On traverse ensuite un paysage de toute beauté, endroits paradisiaques avec des petits laqués cachés derrière des écrins de verdure. Tout est une invitation à la contemplation, au repos. Il est un peu dommage de ne pas s’allonger sur les berges discrètement verdoyantes du lac de la Claou.


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A peine le temps de prendre une photo que nous repartons. On continu en longeant le Garribet, le paysage se fait plus rocailleux, plus austère. Il nous tarde de voir le refuge. Les premiers névés apparaissent. Plus qu’un col à passer, un dernier névé … en basket !
Quoi en basket? Ah ... bravo Patrice ! bel exemple d’inconscience contrôlée. Tout çà parce que monsieur transpire un petit peu.

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Enfin le refuge tant attendu. Et en plus, il est tout à nous. On peut remercier le ciel.




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« CoooCoRiiiiiiCooo .. » 7h00, tout le monde debout! On ne traîne pas car le Balaitous est encore loin et la météo risque de se gâter comme la veille.




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Direction le col du Pabat , la neige est dure mais pour l’instant la pente est raisonnable et les skis accrochent. Devant, Patrice se dirige vers un passage qui me semble délicat. Sans attendre je sors directement mes crampons, et je crie à Pat « fais gaffe çà craint ! » mais il s’est déjà engagé et il est déjà trop tard pour qu’il mette ses crampons. Heureusement ses couteaux mordent la glace sans faillir. De mon côté, je ne suis pas plus fier, mon bâton amont devient vite une gêne à tel point que je fini par le troquer par un piolet au prix d’un exercice de maniement de sac en pleine pente. J’en ai encore les jambes qui tremblent.

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Cet épisode périlleux nous a fait perdre beaucoup trop de temps, je décide alors de finir l’ascension les skis sur le dos. Des traces fraiches indiquent la présence d’un randonneur qui la veille est lui aussi monté jusqu’au col. L’occasion est trop belle pour ne pas la saisir. Je saute illico dans ses traces. Désormais l’itinéraire bien tracé par de véritables marches, la suite de la montée ne sera qu’une simple formalité.

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Le col atteint, on décide de s’arrêter pour manger. Il n’est pas encore midi, mais le Balaitous est masqué par la brume d’altitude et même si Patrice est tenté, je ne tiens pas à renouveler notre mésaventure du Grand Barbat avec une descente dans un brouillard à couper au couteau. De plus la descente est exposée au soleil et la neige se transforme très vite. Il est simplement trop tard !

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On se promet de revenir l’année prochaine tout en entamant la descente. Sous le col la neige est bien pourrie et Patrice a du mal à enchainer les virages. Son sac lesté par un paquetage complet d’alpinisme le déséquilibre. Mais le garçon a de la ressource et il se reprend très vite.



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Plus bas la neige est meilleure jusqu’à devenir bien portante. On déguste chaque virage comme si c’était le dernier. Tout en filmant son évolution, je me régale à le voir descendre en se jouant des difficultés avec souplesse et élégance malgré 10kg bien tassés sur le dos.
Tout à une fin et même si on pousse le plaisir le plus loin possible, on finit par devoir déchausser un peu au-dessus du refuge ‘ledormeur’.

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Idéalement situé au départ de la combe qui mène au port de la Peyre St-Martin et de celle qui monte au Balaitous. Niché sur un promontoire rocheux, tel un nid d’aigle, il peut se targuer d’une magistrale vue plongeante sur la vallée au centre de laquelle s’écoule le sinueux Gave d’Arrens.



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Patrice fait mumuse avec un jet d’eau et arrose généreusement le pas de porte. J’improvise à mon tour une douche rafraichissante mais visiblement le Patrice n’aime pas l’eau, il détale comme un lapin de Garenne. Même les chamois que nous croisons un peu plus bas sont moins farouches. Ils se laissent photographier sans sourciller.


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Lorsque nous arrivons au lac de Suyen, notre périple de deux jours est en passe d’être achevé. L’endroit est idéal pour se sustenter. Désireux de prolonger ces moments de bonheur au milieu d’une nature extraordinairement belle, nous nous allongeons sur l’herbe grasse et Morphée ne tarde pas à venir nous bercer.


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Il est près de 16h00 quand nous arrivons au parking. Les cent derniers mètres ont été les témoins d’une course en bonne et due forme entre Patrice ‘le lapin de Garenne’ rapide mais loin de ses terres et Hervé ‘la marmotte de Suyen’ moins rapide mais mieux reposée et connaissant tous les raccourcis. Devinez qui a gagné ? … Vous connaissez la fable ...

RV




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