Photos randonnée VTT garoutade_27Fev2011

garoutade_27Fev2011

Je me sais insuffisamment entraîné pour un 3000D+ et même si mon objectif n’est pas de finir l’épreuve, une petite voix intérieure me fait encore hésiter la veille de la Garoutade .
Est-ce la crainte du dénivelé démentiel , des descentes meurtrières, d’une météo incertaine, ou simplement la flemme du quadragénaire avancé ?

Il est 4h30 du mat et je me surprends à quitter mon lit douillet : Est-ce que je cauchemarde ? Suis-je pris de noctambulisme ou vais-je me transformer en loup garou-tade ?
Moi, d’habitude si prompt à me recoucher , voilà que je me retrouve en tenue collant-pipette au volant de ma Xantia, prêt à bouffer du dénivelé au petit déjeuner.

garoutade_2011

Après avoir récupéré le dossard n° 187 et le gobelet doseur "garoutade2011", je me joins à Mathieu, Sam, et Philippe pressés d‘en découdre.




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Il est 8h30 quand on démarre , et très vite la première difficulté. Je laisse doucement filer mes 3 amis conditionnés pour la performance. Je ne veux pas être un boulet pour eux d’autant que mon idée n’est pas de faire un bon temps ni même de finir, mais de profiter au maximum du paysage. Le soleil commence à illuminer la vallée et c’est donc avec mon lumix TZ10 au fusil que j’entame « la promenade ».

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20 kms que je roule, je viens de passer les 2 premières difficultés de la journée et je me sens très bien.




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Le lumix a mitraillé sans relâche et je suis tout surpris de voir arriver le 1er ravito. « Prenez juste du sucre et des barres de céréales », qu’ils disaient sur les forums.
Et bein NON ! Surtout pas car au ravito, point de pain, point de saucisson… Du fromage ? non plus ! Du paté alors ? Pas vu ! … Que du sucre…
Et moi qui pensais naïvement pouvoir goûter aux produits locaux. Même pas de fouet de Paul Prédault pour repartir. Heureusement que Maîté n’est pas là !

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A défaut de coup de fouet, je prends un petit coup au moral. Et la montée « après-ravito » qui va suivre ne va rien arranger : parfaite pour « casser du mollet ». trop tôt, trop raide, trop long.
Et en plus voilà la météo qui s’y met avec au menu, quelques flocons de neige et des bourrasques de vent qui vous font parfois mettre pied à terre et d’autre fois vous soulèvent de terre.

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Dans ma tête je n’y suis déjà plus, le plaisir m’a quitté, mes jambes me délaissent, je déprime. Mes pensées divaguent :
« J’ai quitté une poupée qui dit OUI , pour une Garoutade qui me dit NON ! »
« Heureusement que Maîté n’est pas là ! »
etc…etc…


Combien de temps ai-je passé sur cette montagne, une heure ? Peut-être deux ? Pour moi, une éternité. Mais quand j’arrive en haut, le paysage est grandiose, le soleil est revenu, c’est l’endroit idéal pour une pause. Je n’ai même pas sorti mon Lumix depuis ce « fameux » ravito. Clic…Clic… et voilà un petit panoramique en souvenir d’un endroit que je ne reverrais probablement plus.

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La descente s’annonce énorme, j’attaque malgré tout prudemment, la sente est bien tracée mais elle est glissante et la pente est raide. Je suis plutôt crispé, j’enchaîne mal, une crampe dans les ischios et soudain je glisse sur le devers d’un rocher. Plus de peur que de mal mais je reste allongé ainsi le temps de reprendre mes esprits. Je prends le temps de regarder autour de moi, je me trouve dans la forêt, plus personne ne passent. Les participants sont éparpillés sur des kms et des kms de piste. Je suis tout seul !

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Je remonte sur le vélo, de plus en plus crispé, je n’ai jamais éprouvé de telles difficultés dans une descente. Je repense à Sam que j'avais doublé lors de la première descente, lui aussi semblait paralysé. C’est vrai qu’avec un semi rigide et une fourche en 60 sa tâche était compliquée. Et soudain, je réalise… Mes suspensions sont peut-être bloquées en position route ? Surement la fatigue et comme je l’ai dit plus haut, je n’étais plus dans la course, mais c’était bien çà. J’avais oublié de débloquer les amortos. Enfin, les sensations revenaient et la confiance avec, mais je restais néanmoins prudent. Le reste de la descente allait être plutôt vite avalée, je rattrapais même un petit groupe qui allait me faire la trace jusqu’à l’entrée de Rodés ou une averse sournoise nous attendait.

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C’est donc trempé et frigorifié que je pris le pain d’épice au Nutella tartiné avec amour, que me tendait un organisateur bienveillant.
  « Il n’y a plus de coca ? » dis-je, en regardant envieusement un galérien vététiste finir la bouteille.
  « ah bon ? » dit le Sieur sus-nommé.
L’espace d’un instant, je le senti hésiter, allait-il partager son butin ?
Mais Il se détourna l’air de rien, un peu honteux, en faisant attention de ne pas faire tomber une seule goutte de son verre rempli à ras bord. L’instinct de survie dans cette jungle qu’est la Garoutade fut le plus fort.
Je restais là un long moment, pour moi la rando était fini, cela faisait déjà 6h00 que je trônais sur mon vélo, parfois aussi à côté, j’avais amplement rempli mon objectif sportif.

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10 kms me séparait d’Ille-sur-têt. J’allais les faire en compagnie d’un « crapa-hut » tarbais qui venait de casser sa pédale. Heureusement, le retour vent dans le dos allait lui permettre de rouler tranquillement « sur une jambe » . Un repas agrémenté d’une bonne bière nous attendait à notre arrivée. C’est donc autour d’une table , en la bonne compagnie de Julien, que j’allais terminer ce raid.


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Je ne pouvais pas terminer ce compte rendu, sans poster la photo de Mat, qui vient de passer à la postérité grâce à YannK, le photographe expert de la Garoutade.


RV




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