Notre PATOU propose : « Conilhac, c’est avant Lézignan, allez on y va ! » …

Mais après plus d’une heure de route, Eric s’exclame : « Non, Conilhac c’est après Lézignan, allez on y va ! » …

Après deux heures de route, Patrice s’exclame : « On aurait pas déplacé Conilhac ?  …  A moins que ce ne soit plutôt Lézignan qui aurait été déplacé ? », et RV qui s’inquiète : «  Euh .. On est pas rendu ».

Et après on se dit ‘randonneurs’, je me marre. Un miracle qu’on ne se soit pas retrouvé à Narbonne.

Bien sûr, on arrive après le départ, mais à peine avec 45mn de retard, soit le temps pour les leaders de finir la première boucle. « Ah, quand même ! » et quand ils arrivent, nous on part - J.

Bon assez tergiversé. On attaque la première boucle, merveilleusement bien préparée, avec des singles fantastiques sur un terrain mixte. Il fait chaud et l’air est sec, comme le gosier de Patrice qui a oublié de remplir sa gourde. Çà continue ! Le terrain est exigent avec des montées courtes mais rocailleuses, difficiles à manœuvrer en souplesse. La puissance de Patrice est impressionnante, il passe toutes les montées techniques sur le vélo. Dans les descentes toutes aussi techniques, il les passe aussi mais il est plutôt à côté du vélo. Eric reste prudent, et se débrouille très bien pour un crosseur mais on sent qu’il n’aime pas les selles. Trop douloureuses sans doute. Peut-être qu’il faudrait qu’un professeur tournesol à moitié timbré invente à son intention le ‘vélo sans selle’. Mais je dis ça, je dis rien ! Tout à coup, un bruit assourdissant, le sol tremble devant moi, le souffle d’un léger tremblement de terre soulève la poussière et m’aveugle. Je stoppe net, par réflexe, je protège ma tête entre les coudes. Quand la poussière se dissipe, j’aperçois Patrice qui git devant moi, les quatre fers en l’air. Drôle de tremblement de terre, juste une énorme bête humaine qui s’est affalé brutalement sur la terre ferme. Et ça continue !

Les singles techniques en forêts laissent bientôt la place à des singles en crêtes plus propices à la contemplation. Des points de vue exceptionnels le long d’un sentier des plus ludiques, dans un cadre de verdure, un rêve ! Même les nombreuses éoliennes implantées au beau milieu de ce cadre merveilleux ne parviennent pas à dégrader la beauté du lieu. Seules des crampes dans la deuxième boucle viennent gâcher cette rando qui restera gravée dans ma mémoire comme l’une des plus belles. A notre arrivée tardive en fin d’après-midi, la table est mise pour les organisateurs, le vin tiré et la saucisse prête à être grillée. Nous sommes très gentiment invité par le comité des fêtes et c’est avec regret que nous devons décliner l’offre.

Merci à tous pour cette super, super, super journée.

RV